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Acropustulose infantile
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:: 6eme :: dermatologie
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Acropustulose infantile
A)introduction:
L’acropustulose infantile est une dermatose relativement fréquente du nourrisson, bénigne et spontanément résolutive. Elle a été individualisée en 1979 par Kahn et Rywlin [2] et par Jarratt et Ramsdell [1]. L’acropustulose infantile consiste en la survenue de poussées de lésions vésiculo-pustuleuses prurigineuses, siégeant électivement aux extrémités des membres, et plus précisément sur les faces latérales et les dos des mains et des pieds. Les paumes et les plantes, les autres segments des membres et, en fait, l’ensemble des téguments peuvent également être atteints, mais de façon beaucoup moins importante.
Les lésions débutent sous forme de petites maculo-papules qui évoluent vers la formation de vésicules, puis de pustules de 1 à 3 mm de diamètre. Ces pustules, qui ne montrent pas de tendance à la coalescence, dessèchent en quelques jours, laissant, surtout chez les enfants à peau brune qui sont plus fréquemment atteints, une hyperpigmentation probablement transitoire. Les poussées d’acropustulose, qui sont prurigineuses, durent entre deux et trois semaines et sont espacées de façon variable.
L’acropustulose infantile débute au cours de la première année de vie, rarement dès la naissance. La maladie s’éteint spontanément vers l’âge de 2 ou 3 ans. L’étiologie de l’acropustulose infantile est inconnue ; l’affection est isolée, sans lien avec une autre dermatose ni avec aucune anomalie extracutanée. Ce point peut être souligné auprès des parents : hormis le désagrément du prurit, cette dermatose n’aura pas de conséquence particulière.
B)DIAGNOSTIC POSITIF ET DIFFÉRENTIEL
L’acropustulose infantile est en règle facilement reconnue. Il n’est pas nécessaire de pratiquer une biopsie (qui montrerait une pustule intra-épidermique, puis sous-cornée [4], contenant des polynucléaires neutrophiles et une proportion variable d’éosinophiles), ni aucun autre examen.
Un certain nombre de diagnostics peuvent être discutés :
— la dyshidrose pustuleuse et le psoriasis pustuleux palmo-plantaire sont très rares chez le nourrisson ;
— l’impetigo, l’herpès, les candidoses ont des topographies et des aspects cliniques différents ;
— l’érythème toxique pustuleux néonatal atteint essentiellement le tronc. Les observations de pustulose éosinophilique néonatale peuvent être considérées comme des formes intermédiaires entre l’érythème toxique et l’acropustulose infantile ;
— les pustuloses éosinophiliques du cuir chevelu sont une autre variété de pustulose idiopathique du nourrisson. Schématiquement opposées à l’acropustulose infantile (cuir chevelu et non extrémités, éosinophiles et non neutrophiles) elles n’en sont pourtant pas éloignées nosologiquement et des formes de passage peuvent être observées ;
— exceptionnellement, une histiocytose langerhansienne peut se présenter comme une pustulose initialement isolée.
Le problème pratique le plus important concerne la discussion des rapports de l’acropustulose infantile avec la gale. En effet, les lésions d’acropustulose infantile, surtout lorsqu’il existe des pustules palmo-plantaires, ressemblent à la gale du nourrisson et il n’est pas rare de voir des nourrissons traités sans succès pour gale avant que le diagnostic soit rectifié. Mais il arrive également que des nourrissons atteints d’acropustulose infantile aient présenté auparavant une authentique gale, diagnostiquée avec certitude et soignée avec succès. Dans ces cas, l’acropustulose infantile pourrait être considérée comme une manifestation post-scabieuse stérile, comme le sont les nodules post-scabieux. La fréquence exacte de cette situation est probablement peu élevée [3]. En pratique, il convient de ne porter le diagnostic de gale qu’avec des signes de certitude, faciles à obtenir (grattage de la couche cornée et identification microscopique des sarcoptes)
C)TRAITEMENT
Le traitement de cette dermatose bénigne, spontanément résolutive, est surtout justifié par l’intensité du prurit.
On considère actuellement que le meilleur traitement est représenté par une corticothérapie locale [3]. On prescrit des dérivés de puissance moyenne à forte, selon les modalités habituelles (voir chapitre Corticothérapie locale). Ce traitement est efficace en quelques jours. La corticothérapie locale, purement symptomatique, ne prévient pas les poussées. La limitation de la surface atteinte et la brieveté du traitement rendent peu probable la survenue d’effets secondaires.
Les premiers auteurs ont recommandé la dapsone, qui est efficace (voir chapitre Dapsone). Mais la crainte de complications hématologiques et la nécessité d’une surveillance hématologique font réserver ce traitement aux échecs de la corticothérapie locale, s’il en existe. Les rares cas de poussées fréquentes et étendues, laissant des séquelles hyperpigmentées, peuvent ainsi faire discuter, après élimination des contre-indications, la prescription de dapsone, à la dose de 2 mg/kg/j au début, puis après extinction de l’éruption à la dose minimale efficace pour prévenir les poussées. Cette prescription nécessite une préparation magistrale orale : pour un enfant pesant 5 kg, il faut faire préparer des sachets de 5 mg de dapsone. La dose initiale sera d’un sachet matin et soir. Le traitement, surveillé cliniquement et biologiquement, ne dépassera pas quelques semaines.
Les anti-histaminiques ne sont pas indiqués.
L’acropustulose infantile est une dermatose relativement fréquente du nourrisson, bénigne et spontanément résolutive. Elle a été individualisée en 1979 par Kahn et Rywlin [2] et par Jarratt et Ramsdell [1]. L’acropustulose infantile consiste en la survenue de poussées de lésions vésiculo-pustuleuses prurigineuses, siégeant électivement aux extrémités des membres, et plus précisément sur les faces latérales et les dos des mains et des pieds. Les paumes et les plantes, les autres segments des membres et, en fait, l’ensemble des téguments peuvent également être atteints, mais de façon beaucoup moins importante.
Les lésions débutent sous forme de petites maculo-papules qui évoluent vers la formation de vésicules, puis de pustules de 1 à 3 mm de diamètre. Ces pustules, qui ne montrent pas de tendance à la coalescence, dessèchent en quelques jours, laissant, surtout chez les enfants à peau brune qui sont plus fréquemment atteints, une hyperpigmentation probablement transitoire. Les poussées d’acropustulose, qui sont prurigineuses, durent entre deux et trois semaines et sont espacées de façon variable.
L’acropustulose infantile débute au cours de la première année de vie, rarement dès la naissance. La maladie s’éteint spontanément vers l’âge de 2 ou 3 ans. L’étiologie de l’acropustulose infantile est inconnue ; l’affection est isolée, sans lien avec une autre dermatose ni avec aucune anomalie extracutanée. Ce point peut être souligné auprès des parents : hormis le désagrément du prurit, cette dermatose n’aura pas de conséquence particulière.
B)DIAGNOSTIC POSITIF ET DIFFÉRENTIEL
L’acropustulose infantile est en règle facilement reconnue. Il n’est pas nécessaire de pratiquer une biopsie (qui montrerait une pustule intra-épidermique, puis sous-cornée [4], contenant des polynucléaires neutrophiles et une proportion variable d’éosinophiles), ni aucun autre examen.
Un certain nombre de diagnostics peuvent être discutés :
— la dyshidrose pustuleuse et le psoriasis pustuleux palmo-plantaire sont très rares chez le nourrisson ;
— l’impetigo, l’herpès, les candidoses ont des topographies et des aspects cliniques différents ;
— l’érythème toxique pustuleux néonatal atteint essentiellement le tronc. Les observations de pustulose éosinophilique néonatale peuvent être considérées comme des formes intermédiaires entre l’érythème toxique et l’acropustulose infantile ;
— les pustuloses éosinophiliques du cuir chevelu sont une autre variété de pustulose idiopathique du nourrisson. Schématiquement opposées à l’acropustulose infantile (cuir chevelu et non extrémités, éosinophiles et non neutrophiles) elles n’en sont pourtant pas éloignées nosologiquement et des formes de passage peuvent être observées ;
— exceptionnellement, une histiocytose langerhansienne peut se présenter comme une pustulose initialement isolée.
Le problème pratique le plus important concerne la discussion des rapports de l’acropustulose infantile avec la gale. En effet, les lésions d’acropustulose infantile, surtout lorsqu’il existe des pustules palmo-plantaires, ressemblent à la gale du nourrisson et il n’est pas rare de voir des nourrissons traités sans succès pour gale avant que le diagnostic soit rectifié. Mais il arrive également que des nourrissons atteints d’acropustulose infantile aient présenté auparavant une authentique gale, diagnostiquée avec certitude et soignée avec succès. Dans ces cas, l’acropustulose infantile pourrait être considérée comme une manifestation post-scabieuse stérile, comme le sont les nodules post-scabieux. La fréquence exacte de cette situation est probablement peu élevée [3]. En pratique, il convient de ne porter le diagnostic de gale qu’avec des signes de certitude, faciles à obtenir (grattage de la couche cornée et identification microscopique des sarcoptes)
C)TRAITEMENT
Le traitement de cette dermatose bénigne, spontanément résolutive, est surtout justifié par l’intensité du prurit.
On considère actuellement que le meilleur traitement est représenté par une corticothérapie locale [3]. On prescrit des dérivés de puissance moyenne à forte, selon les modalités habituelles (voir chapitre Corticothérapie locale). Ce traitement est efficace en quelques jours. La corticothérapie locale, purement symptomatique, ne prévient pas les poussées. La limitation de la surface atteinte et la brieveté du traitement rendent peu probable la survenue d’effets secondaires.
Les premiers auteurs ont recommandé la dapsone, qui est efficace (voir chapitre Dapsone). Mais la crainte de complications hématologiques et la nécessité d’une surveillance hématologique font réserver ce traitement aux échecs de la corticothérapie locale, s’il en existe. Les rares cas de poussées fréquentes et étendues, laissant des séquelles hyperpigmentées, peuvent ainsi faire discuter, après élimination des contre-indications, la prescription de dapsone, à la dose de 2 mg/kg/j au début, puis après extinction de l’éruption à la dose minimale efficace pour prévenir les poussées. Cette prescription nécessite une préparation magistrale orale : pour un enfant pesant 5 kg, il faut faire préparer des sachets de 5 mg de dapsone. La dose initiale sera d’un sachet matin et soir. Le traitement, surveillé cliniquement et biologiquement, ne dépassera pas quelques semaines.
Les anti-histaminiques ne sont pas indiqués.
dr mirion- Membre Actif
- Messages : 2131
inscrit(e) le: : 27/04/2009
Localisation : entre A et B
Re: Acropustulose infantile
salam alikoum
merci mirion pour le sujet tres interessant
merci mirion pour le sujet tres interessant
Thénagesse- La Fondatrice
- Messages : 2243
inscrit(e) le: : 26/04/2009
Localisation : La Capitale
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